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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 23:23





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 Attention !
Voir la liste des hadiths faibles de cet ouvrage :
"Parmi les hadiths faibles dans Ryâdh As-Sâlihin"



Imam Muhyî ad-Dîn Abî Zakaria Yahyah Ibn Charaf an-Nawawî
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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 23:21
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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 23:20
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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 23:18




Composants du Hadith



Un hadith se compose de trois parties (voir figure ci-dessous) :



  • Matn est le texte, la parole en elle même.
     
  • Isnad est la chaîne des personnes qui ont transmises le hadith (chaîne de transmission).
     
  • Taraf est la partie ou la phrase commençante du texte qui fait référence à la parole, à l'action ou à la caractéristique du prophète , ou de son accord donné à d'autres actions.
     
L'authenticité du hadith dépend du sérieux de ses rapporteurs, et de la liaison entre eux.

Classifications du hadith



Un certain nombre de classifications de hadith ont été faites. Cinq de ces classifications sont montrées dans la figure ci-dessous, et sont brièvement décrites.




1  Selon la référence d'une autorité particulière, quatre types de hadith peuvent être identifiés :
 

  • Qoudsi - Divin : une révélation de Dieu, transmis par relais des mots du prophète .
     
  • Marfou - élevé : un récit du prophète , commençant par exemple par : "J'ai entendu le prophète  dire..."
     
  • Mauqouf - arrêté : un récit rapporté par un seul compagnon, commençant par exemple par : "On nous a ordonné de..."
     
  • Maqtou' - divisé : un récit émanant du premier successeur du compagnon.
     


2  Selon la chaîne de transmission (Isnad), interrompue ou non, six catégories peuvent être identifiées :


  • Mousnad - supporté : un hadith qui a été rapporté par un traditionaliste, basé sur ce qu'il a appris de son professeur à une époque appropriée à l'étude ; de même pour chaque professeur jusqu'à ce que la chaîne atteigne un compagnon bien connu, qui de son côté, rapporte des propos du prophète .
     
  • Moutassil - continu : un hadith avec une chaîne ininterrompue qui va jusqu'à un compagnon ou un de ces successeur.
     
  • Moursal - altéré : si le lien entre le successeur et le prophète   est manquant, par exemple quand le successeur dit " le prophète  a dit...".
     
  • Mounkati - cassé : ce dit d'un hadith dont le lien à n'importe quel endroit de la chaîne avant le successeur est manquant.
     
  • Mou'adal - perplexe : ce dit d'un hadith dont le rapporteur omet deux (ou plus) rapporteurs de la chaîne.
     
  • Mou'allaq - arrêté : ce dit d'un hadith dont le rapporteur omet toute le chaîne de transmission et cite directement le prophète directement.

3  Selon le nombre de rapporteurs impliqués dans chaque étape de la chaîne de transmission, cinq catégories de hadith peuvent être identifiées :

  • Moutawatir - Consécutif : ce dit d'un hadith qui est rapporté par un si grand nombre de personnes qu'il est impossible qu'ils se soient concertés pour convenir d'un mensonge.
     
  • Ahad - isolé : ce dit d'un hadith qui est relaté par un nombre important de personnes mais dont le nombre n'atteint pas celui du moutawatir. Il est encore divisé en :

    • Mash'hur - célèbre : le hadith a été mémorisé par plus de deux rapporteurs.
       
    • Aziz - rare, fort : à n'importe quelle étape de la chaîne, seulement deux rapporteurs relate le hadith.
       
    • Gharib - étrange : à un certain moment de la chaîne, seulement un rapporteur relate le hadith.

4  Selon la nature du texte et de la chaîne, deux catégories de hadith peuvent être identifiées :
 
  • Mounkar - dénoncé : ce dit d'un hadith qui est rapporté par un narrateur faillible, et dont le récit va à l'encontre d'un hadith authentique.
     
  • Moudraj - interpolé : un ajout au texte du hadith par un rapporteur.
     
5  Selon le sérieux et la mémoire des rapporteurs, quatre catégories de ahadith peuvent être identifiées (ceci fournit le verdict final sur un hadith) :


  • Sahih - Sûr, solide. L'imam Al-shafi'i indique les obligations pour un tel hadith, qui n'est pas moutawatir, afin qu'il soit acceptable : "Chaque rapporteur doit être digne de confiance dans sa religion ; il devra être connu pour être véridique dans son récit, de comprendre ce qu'il rapporte, savoir comment une expression différente peut modifier la signification du hadith, et de rapporter les mots du hadith in extenso, et pas seulement au niveau de sa signification".
     
  • Hasan - bon : c'est celui où sa source est connue et ses rapporteurs digne de confiance.
     
  • Da'if - faible : ce dit d'un hadith qui n'atteint pas le statut de hasan. Habituellement, la faiblesse est :

    1. une discontinuité dans la chaîne, dans ce cas le hadith pourrait être - selon la nature de la discontinuité - mounqati (cassé), mou'allaq(arrêter), mou'dal (perplexe), ou moursal (altéré),
       
    2. un des rapporteurs ayant un caractère suspect, par exemple en raison de ses mensonges, erreurs excessives, opposition au récit des sources plus fiables, participation dans l'innovation, ou ambiguïté entourant sa personne.
       
  • Maudou' - fabriqué ou forgé: ce dit d'un hadith dont le texte va à l'encontre des normes établies pour les paroles du prophète, ou la chaîne comprend un menteur. Un hadith fabriqué peut également être identifié par une anomalie présente à une époque particulière (rébellion, etc.)
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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 23:17
Le hadith sahih est le plus haut degré dans l'authenticité. Il doit réunir cinq conditions qu'ont défini les savants :

  1. Qu'il possède une châine de transmission liée
  2. Que ses rapporteurs soient justes ('udûl, pl. de 'adl)
  3. Que ses rapporteurs aient une excellente mémoire
  4. Qu'il ne soit pas châdh (litt. singulier)
  5. Qu'il  ne contienne pas de défaut (mu'allal)

Qu'il possède une châine de transmission liée

Ceci signifie que chacun des rapporteurs composant la chaîne qui conduit au matn (texte du hadith) ait pris le hadith de son shaykh.

Que ses rapporteurs soient justes

Ceci signifie pour chacun: que la plupart de ses situations soit dans l'obéissance à Allah, malgré quelques péchés pouvant survenir (car tout le monde fait des péchés et seuls les prophètes sont infaillibles).

Que ses rapporteurs aient une excellente mémoire

C'est à dire que chacun rapporte le hadith comme il l'a entendu de son shaykh, soit de sa mémoire, soit de son livre, et que la majorité de ses transmissions soient authentiques, droites, ne contredisant pas d'autres, et que ses erreurs soient des plus minimes (car tout le monde fait des erreurs).

Qu'il ne soit pas châdh

C'est lorsque le thiqah (de confiance) contredit celui qui est plus thiqah que lui ou plus nombreux.

Qu'il  ne contienne pas de défaut

C'est à dire de défaut caché qui affaiblit le hadith. Car certains défauts dans les transmissions ne sont pas importants.

Exemple :
Voici un hadith pris de Sahih Al Bukhârî
et qui est également rapporté par Muslim dans son Sahih

حَدَّثَنَا الْحُمَيْدِيُّ عَبْدُ اللَّهِ بْنُ الزُّبَيْرِ قَالَ حَدَّثَنَا سُفْيَانُ قَالَ حَدَّثَنَا يَحْيَى بْنُ سَعِيدٍ الْأَنْصَارِيُّ قَالَ أَخْبَرَنِي مُحَمَّدُ بْنُ  

إِبْرَاهِيمَ التَّيْمِيُّ أَنَّهُ سَمِعَ عَلْقَمَةَ بْنَ وَقَّاصٍ اللَّيْثِيَّ يَقُولُ سَمِعْتُ عُمَرَ بْنَ الْخَطَّابِ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ عَلَى الْمِنْبَرِ

قَالَ سَمِعْتُ رَسُولَ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ يَقُولُ

إِنَّمَا الْأَعْمَالُ بِالنِّيَّاتِ وَإِنَّمَا لِكُلِّ امْرِئٍ مَا نَوَى فَمَنْ كَانَتْ هِجْرَتُهُ

إِلَى دُنْيَا يُصِيبُهَا أَوْ إِلَى امْرَأَةٍ يَنْكِحُهَا فَهِجْرَتُهُ إِلَى مَا هَاجَرَ إِلَيْهِ


Al Bukhârî dit donc :
(
Al Humaïdî 'Abd Allah Ibn Az Zubaïr) nous a rapporté :
il a dit: (
Sufyân) nous a rapporté :
il a dit: (
Yahyâ Ibn Sa'îd Al Ansârî) nous a rapporté :
il a dit: (
Muhammad Ibn Ibrâhîm At Taïmî) m'a rapporté qu'il a entendu ('Alqamah Ibn Waqqâs Al Laïthî) dire:
j'ai entendu (
'Umar Ibn Al Khattâb) -qu'Allah l'agrée- dire sur le minbar:
j'ai entendu le messager d'Allah (صلى الله عليه وسلم) dire:

"Les actes ne sont qu'avec les intentions, et chacun n'a que ce qu'il a eu l'intention. Celui dont l'émigration est vers quelque chose de la dunyâ ou vers une femme à épouser, son émigration sera vers ce vers quoi il a émigré."

  • Est-ce que la chaîne est liée ?


'Umar Ibn Al Khattâb, Abû Hafs, le deuxième calife, grand compagnon du prophète (صلى الله عليه وسلم) a entendu le hadith de lui. En plus il le précise clairement ici (j'ai entendu).

'Alqamah Ibn Waqqâs Al Laïthî, fait parti des élèves de 'Umar, comme l'a affirmé Al Hâfiz Al Mizzî dans Tahdhîb Al Kamâl, en plus de la clarification de l'entente ici (j'ai entendu).

Muhammad Ibn Ibrâhîm At Taïmî, fait parti des élèves de 'Alqamah, comme affirmé ici (qu'il a entendu).

Yahyâ Ibn Sa'îd Al Ansârî, fait parti des élèves de Muhammad Ibn Ibrâhîm, et l'entente du hadith est affirmé ici (m'a rapporté).

Sufyân, qui est Ibn 'Uyaïnah, Abû Muhammad Al Makkî. Il a clairemet pris le hadith de Yahyâ (nous a rapporté).

Al Humaïdî a pris de Sufyân comme affirmé ici (nous a rapporté).

Enfin, Al Bukhârî a clairement pris le hadith de son shaykh Al Humaïdî en disant (nous a rapporté).

Conclusion: la chaîne est liée et la première condition est remplie.


  • Ses rapporteurs sont-ils 'udûl et ont-ils une excellente mémoire ?


'Umar Ibn Al Khattâb : La règle est que tous les compagnons sont 'udûl, donc lorsqu'il est établi que la personne est un compagnon, pas besoin de rechercher les paroles des gens à son sujet ou contre lui, et rien de tout ça dans les livres de jarh wa ta'dîl de ce fait. Et critiquer les compagnons est l'acte des innovateurs wAllahu l Musta'ân!

Les rapporteurs sont tous thiqât (pl. de thiqah) qu'on peut traduire par "sûr" ou "de confiance" et qui indique que la personne fait partie des rapporteurs du hadith sahih, c'est à dire que son équité et sa très bonne mémoire sont affirmées. Certains d'entre eux sont même des références dans le hadith comme Sufyân Ibn 'Uyaïnah pour qui Ibn Hajar a affirmé, dans Taqrîb At Tahdhîb: "Thiqah, hâfiz, faqîh, imâm, hujjah (argument) sauf que sa mémoire a changé à la fin de sa vie, et il faisait parfois du tadlîs, mais d'après des thiqât, et il était le plus ferme des gens en ce qui concerne 'Amr Ibn Dînâr"

  • Qu'il ne soit pas châdh

Ce hadith ne contredit pas un autre plus fort ou rapporté par plus de voies que lui. Il est même appuyé par le Coran, lorsqu'Allah dit:

وَلَا تَطْرُدِ الَّذِينَ يَدْعُونَ رَبَّهُمْ بِالْغَدَاةِ وَالْعَشِيِّ يُرِيدُونَ وَجْهَهُ
Et ne repousse pas ceux qui invoquent leur Seigneur matin et soir en désirant Son visage...

  • Qu'il  ne contienne pas de défaut


Il ne contient pas de défaut, dans sa chaîne ou son texte. Quant à ce que les innovateurs ont prétedu, comme le fait que le hadith sahih a comme condition d'être mutawâtir, c'est à dire rapporté par de très nombreuses voies, qui rendent impossible le fait qu'ils se soient assemblés sur un mensonge ou une erreur, et bien c'est une condition rejetée. Et ce hadith est rapporté seulement par la voie de 'Umar, puis seulement par la voie de 'Alqamah, puis seulement par la voie de Muhammad Ibn Ibrâhîm At Taïmî, puis seulement par la voie de Yahyâ Ibn Sa'îd.

Le premier ayant rassemblé le sahih est Al Bukhârî, puis Muslim, qui sont les deux livres les plus authentiques après le Livre d'Allah.

Les plus hauts degrés du sahih sont:

  1. Ce qu'ils ont tous deux rapporté (et dont on dit muttafaqun 'alayh)
  2. Ce qu'a rapporté Al Bukhârî seul
  3. Ce qu'a rapporté Muslim seul
  4. Ce qui est sahih d'après leurs conditions mais qu'ils n'ont pas rapporté
  5. Ce qui est sahih d'après les conditions d'Al Bukhârî seul
  6. Ce qui est sahih d'après les conditions de Muslim seul
  7. Ce qui est sahih d'après les conditions d'autre qu'eux


  • Quelle est la différence entre les conditions d'Al Bukhârî et celles de Muslim dans leurs Sahihs respectifs?


Al Bukhârî a conditionné le fait que le rapporteur soit contemporain de son shaykh et que le fait qu'il l'ait entendu ait clairement été affirmé.

Quant à Muslim, il a seulement conditionné le fait qu'il soit contemporain.

Le fait qu'il soit contemporain est clair, c'est à dire qu'ils ont vécu à la même époque. S'il est né après la mort de son prétendu shaykh par exemple, il est impossible qu'il ait pris le hadith de lui.

Quant au fait que l'entente entre les deux soit établi, c'est par exemple par le fait de trouver un hadith ou l'élève prend le hadith de son shaykh en disant "il m'a rapporté" ou "il nous a rapporté" ou "je l'ai entendu dire", etc...  de ce qui montre clairement qu'il fait parti de ses shuyukh.

Important: Ceci est ce qu'Al Bukhârî a conditionné pour son Sahih, mais il voyait que le hadith pouvait être authentique sans la deuxième condition, au contraire de 'Alî Ibn Al Madînî, son shaykh, qui voyait que le hadith n'était pas authentique tant qu'il ne répondait pas à ses deux conditions.

Il faut savoir également que le fait que Muslim se suffise de la contemporanéité ne signifie pas qu'il accepte la transmission du mudallis qui n'affiche pas clairement son entente du hadith de son shaykh.

  • Est-ce que ce Sahih Al Bukhârî contient tout ce qu'Al Bukhârî voyait comme authentique ?


Non.

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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 23:09

Question :


Quel est le lien entre la jurisprudence (fiqh) et la science du hadith ?

Est-ce qu’il est nécessaire que le spécialiste du 
hadith (muhaddith) soit jurisconsulte (faqih) ou est-ce qu’il lui suffit d’être simplement un spécialiste du hadith ?

Réponse [1] : 

Il est nécessaire que le 
faqih soit muhaddith, par contre il n’est pas nécessaire que le muhaddith soit faqih, car naturellement le muhaddith est faqih.

Est-ce que les compagnons du prophète (
salallahu ‘alayhi wa salam) étudiaient le fiqh ?

Et quel type de 
fiqh étudiaient-ils ?

Ils prenaient ce que le prophète (
salallahu ‘alayhi wa salam) leur donnait, en l’occurrence le hadith.

Quant aux jurisconsultes qui étudient les propos des savants et leurs fatawas, et n’étudient pas les hadith de leur prophète (
salallahu ‘alayhi wa salam) qui sont la source du fiqh, à ceux-là nous disons :

Il est indispensable que vous étudiez la science du hadith car on ne peut imaginer une jurisprudence authentique sans la connaissance du hadith : en apprenant son texte et en connaissant son degré de validité.

De même, on ne peut imaginer qu’un 
muhaddith ne soit pas faqih.

Le Qur’ân et la Sunna sont les deux sources du fiqh, de tout le fiqh.

Quant au 
fiqh auquel nous faisons référence aujourd’hui, c’est le fiqh des savants, ce n’est pas le fiqh extrait du Livre et de la Sunna.  

En effet, une partie de ce 
fiqh se retrouve dans le Livre et la Sunna, quant à l’autre partie, elle n’est qu’avis et efforts personnels, qui pour beaucoup sont en contradiction avec le hadith puisqu’ils n’en ont pas connaissance.   


[1] Fatwa parue dans la revue « Al Assala », n°7, le 15 Rabi’ At-Thany 1414.
copié de salafs.com

Cheikh Mouhammad Nacer-dine Al-Albany
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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 23:01

Le hadîth


 Au sens propre : synonyme de "jadîd" au sens de nouveau.
Son pluriel est "ahâdîth", contrairement à la construction régulière.

 Au sens terminologique : ce qui est rapporté du Prophète (صلى الله عليه و سلم) comme paroles, actions, acquiescements ou caractéristiques.



La sounna - السنة

 Sens linguistique: La voie, qu'elle soit bonne ou mauvaise.

 Sens chez les savants du [ousoûl] : Toute parole, acte, ou consentement rapportés de manière sûre du Prophète (paix et bénédiction de Dieu soient sur lui) pouvant être une preuve dans la législation.

 Sens chez les savants de la jurisprudence [fiqh]: Tout ce qui est rapporté de manière sûre du Prophète (paix et bénédiction de Dieu soient sur lui) sans que ce soit une obligation.

 Sens chez les savants du hadîth: Tout ce qui est rapporté du Prophète (paix et bénédiction de Dieu soient sur lui) comme parole, acte, consentement, ou description physique et morale; et cela avant ou après le début de la révélation.



La science des normes du hadîth - مصتلاح

C'est une science composée de sources référentielles et de règles, par laquelle on connaît l'état de la chaîne des transmetteurs de l'information et de l'énoncé de l'information, de manière à l'accepter ou à la refuser.

Son domaine est la chaîne des transmetteurs et l'énoncé de l'information traditionnelle, de manière à l'accepter ou à la refuser.

Son intérêt est de discerner l'authentique du défaillant parmi les ahadîth.


L'information traditionnelle - الخبر

 Sens propre : l'information, au pluriel : "akhbâr"

 Sens terminologique. Il y a trois avis :

  • Il a le même sens que le hadîth, c'est-à-dire qu'ils ont le même sens terminologique.

  • Il lui est différent. Ainsi, le hadîth est ce qui provient du Prophète (صلى الله عليه و سلم) tandis que l'information [al-khabar] est ce qui provient d'un autre que lui.

  • on sens est plus général que le hadîth. Ainsi, le hadîth est ce qui provient de l'Envoyé (صلى الله عليه و سلم) et l'information traditionnelle ce qui provient de lui ou d'un autre que lui.


L'information traditionnelle au sens large - الاثر

 Sens propre : "athar" signifie ce qui reste de la chose.

 Sens terminologique : il y a deux avis :

  • même sens terminologique que le hadîth.

  • différent de lui : c'est ce qui est rapporté des compagnons [Sahâba] et des Suivants [tâbi'în], comme paroles ou actes.


La chaîne des transmetteurs - الإسناد

Elle a deux significations :

 C'est imputer le hadîth à son locuteur, en relatant la succession des transmetteurs.

 C'est la succession des personnes conduisant à l'énoncé du hadîth. En cela, il a le même sens que "sanad".


La chaîne de transmission - السند

 Sens propre : synonyme de support [mou'tamad]. Appelé donc ainsi, car le hadîth s'appuie et repose sur elle (la chaîne des transmetteurs).

 Sens terminologique : la chaîne des hommes conduisant à l'énoncé de l'information traditionnelle.


L'énoncé de l'information traditionnelle - المتن

 Sens propre : lieu quelconque de la terre, dur et élevé.

 Sens terminologique : l'énoncé des termes de l'information traditionnelle, à la suite de la chaîne des transmetteurs.


La référence [al-mousnad] - المسند

 Nom passif, au sens d'être rapporté à quelque chose.

 Sens terminologique : trois significations.

  • Tout livre dans lequel est réuni ce qui est attribué à chaque compagnon, séparément, comme relations d'informations traditionnelles.

  • Le hadîth remontant jusqu'au Prophète () dont la chaîne de transmetteurs est continue.

  • A le même sens que "sanad" [chaîne de transmetteurs]


Le rapporteur de chaîne de transmetteurs [al-mousnid]

Celui qui rapporte le hadîth avec sa chaîne de transmetteurs, qu'il en ait une science ou qu'il se borne simplement à la rapporter.


Le connaisseur du hadîth [al-mouhaddith]

Celui qui s'occupe de la Science du hadîth en la rapportant, et aussi en la maîtrisant, et qui a connaissance de nombreuses relations d'informations traditionnelles et de l'état de leurs transmetteurs.


L'érudit [al-hâfiz]

Deux avis :

 même sens que le "mouhaddith" [connaisseur du hadîth].

 il est à un rang plus élevé que le mouhaddith, de sorte que ce qu'il sait de chaque génération de transmetteurs l'emporte sur ce qu'il ignore.


L'autorité [al-hâkim]

Celui dont la Science recouvre l'ensemble des hadîth, de sorte que seul un nombre restreint d'entre eux, lui manque. C'est l'opinion de certains savants.


Science du hadîth

On entend par science du Hadîth, la parfaite connaissance de l'énoncé des hadîths, de leur chaîne de transmission jusqu'au Prophète (صلى الله عليه و سلم), avec la connaissance d'éventuelles imperfections ou brisures dans la chaîne de narration et également le degré d'authenticité de chaque Hadîth.


Science traitant des narrateurs du hadîth ['ilm rijâl Al-Hadîth]

Science fondamentale pour que le savant analyse les maillons de la chaîne de narration du hadîth, les noms des narrateurs, leurs surnoms, leurs titres, leurs lignées et leurs biographies.


Science dite de la Critique du hadîth [Al-Jarh wa At-Ta'dîl]

Science minutieuse qui permet d'analyser l'authenticité du hadîth en connaissant avec précision les qualités de chaque narrateur et leur capital en terme de confiance, mémoire, savoir, honnêteté, véridicité.


Science des défauts du hadîth ['ilal Al-Hadîth]

C'est la science qui traite des défauts du Hadîth.


Le hadîth [Chadh]

Al-'Iraqi (رحمه الله) a dit : "Ce qui contient une irrégularité (Choudhoudh) est ce qui contredit quelqu'un qui est fiable et ce qui est abondamment préservé, et Ach-Chafi'i a vérifié cela".
(Al-Alfiya)
 
Ibn Hajar (رحمه الله) a dit : "Ainsi, si une narration est opposée à ce qui est plus crédible, alors la narration correcte est ce qui a été préservé et ce qui le contredit est considéré Chadh".
(Nakhba)


copié de mouslim.over-blog.org

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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 22:55



Selon la référence de son autorité particulière


 Qoudsi - Divin

Al-mabna (la construction) est bien celle du prophete. Mais el ma'na (le sens) vient de Dieu. A la difference que dans un hadith qoudousi le prophete dit : "Allâh a dit" alors que dans un hadith tout court le prophete parle directement sans faire reference a Dieu.

 Marfou' - élevé

Un récit du Prophète, commençant par exemple par : "J'ai entendu le Prophète dire...".

 Mawqoûf - arrêté

Il s'agit de la "Tradition fixée", dont la chaîne de transmission s'arrête à un compagnon (رضي الله عنه). Ce genre de tradition relate ainsi les propos, les gestes ou les approbations des "Sahâbas".

Certaines formes de "Hadith Mawqoûf" ont valeur de "Hadith Marfou'" : C'est le cas par exemple quand un Compagon (رضي الله عنه) dit : "Il nous a été ordonné de faire ceci", ou quand il évoque des choses qui ne relèvent pas de son interprétation personnelle, comme les prédictions portant sur les faits à venir (à condition qu'il ne les tienne pas des "Gens du Livre").

 Maqtou' - divisé

Il s'agit de la "Tradition interrompue", qui relate les propos, gestes ou approbations d'un TABIHI ou Tabi' Tâbi'i.

De nombreux savants utilisent le terme "Athar" pour se référer au [Mawqoûf] et au [Maqtou'], et réservent donc l'emploi du mot "Hadith" uniquement pour les propos, gestes et approbations du Prophète (صلى الله عليه و سلم).


Selon la chaîne de transmission [Isnad]

 Mousnad - supporté

un Hadîth qui a été rapporté par un traditionaliste, basé sur ce qu'il a appris de son professeur à une époque appropriée à l'étude ; de même pour chaque professeur jusqu'à ce que la chaîne atteigne un compagnon bien connu, qui de son côté, rapporte des propos du Prophète.

 Moutassil - continu

Un Hadîth avec une chaîne ininterrompue qui va jusqu'à un compagnon ou un de ses successeurs.

 Moursal - altéré

Il y a déjà quelques divergences ds la définition du moursal. Les 2 définitions que l'on trouve majoritairement sont :

  •  Il manque le compagnon dans l'isnad

Il est dit dans la Bayqouniya : [wa mursal minhu al-sahabi saqata].

  •  L'isnad s'arrête au niveau d'un suivant

Les terminologistes préfèrent cette définition. On utilise alors le terme [mursal ul-sahabi] pour faire référence à la situation 1.
 
Si l'isnad s'arrête sur un suivant, on ne sait pas s'il rapporte d'un compagnon ou d'un suivant qui pourrait être non fiable... La majorité des spécialistes du hadith pense qu'on ne peut pas se prononcer (à moins évidemment qu'une autre chaîne vienne renforcer le hadith).

De nombreux juristes pensent qu'on peut l'utiliser sous certaines conditions. Par exemple, l'imam Ach-Châfi'i admettait les marasil de Sa'id b. al-musayyab.

D'après l'Imâm Abou Hanifa, Mâlik et Ahmad Ibn Hambal (selon l'avis qui a été le plus retenu de lui), le "Hadith Moursal" est acceptable (sous deux conditions : le "Tâbi'i" est sûr, et il a l'habitude, lorsqu'il cite un "Hadith Moursal", de le tenir d'une personne sûre et fiable). L'un des ouvrages les plus connus recensant des Traditions de ce genre est le "Marâsîl Abou Dâoûd".

 Mounqati' - cassé

Ce dit d'un Hadîth dont le lien à n'importe quel endroit de la chaîne avant le successeur est manquant.

Ibn Hajar (رحمه الله) a dit : "Malik et Al-Boukhari ont une différente compréhension de la validité des hadiths. Malik ne considère pas l'interruption dans la chaîne comme une défaillance dans le hadith. Pour cette raison, il cite des hadiths avec des chaînes interrompues du type moursal et mounqati', et des communications sans chaînes (balaghat) comme une partie de l'objet principal de son livre (al-Mouwatta), alors que Al-Boukhari, considère l'interruption comme une défaillance dans la chaîne de transmission. Ainsi, il ne cite pas ces hadiths sauf comme quelque chose en dehors de l'objet principal de son livre (al-jami' al-sahih), par exemple les commentaires (ta'liq) et les titres de chapîtres". (Hadi al-sari p.21)

 Mou'adal - perplexe

Ce dit d'un Hadîth dont le rapporteur omet deux (ou plus) rapporteurs de la chaîne, les uns à la suite des autres. Ce genre de Hadith est unanimement considéré comme étant "Dha'îf".

 Mou'allaq - arrêté, suspendu

Ce dit d'un Hadîth dont un ou plusieurs narrateurs qui se suivent ont été retiré au début de la chaîne de transmission.

Ce genre de "Hadith" est considéré comme étant irrecevable dans l'argumentation, sauf s'il est mentionné dans un ouvrage sûr et fiable ("Sahîh Boukhâri" par exemple), auquel cas, son statut est différent.



Selon le nombre de rapporteurs impliqués dans chaque étape
de la chaîne de transmission

 Moutawâtir - Consécutif (ou notoire)

Ce dit d'un Hadîth qui est rapporté par un si grand nombre de personnes qu'il est impossible qu'ils se soient concertés pour convenir d'un mensonge.
Il n'existe aucun doute sur la validité, la véracité et l'authenticité d'un tel Hadith. Pour ce genre de tradition, il n'y a aucun besoin de faire des recherches sur l'état des transmetteurs et des narrateurs ("Râwi"). Des ouvrages spécifiques ont été rédigés par les savants afin de compiler ce genre de Hadiths. On pourrait citer à titre d'exemple le "Qatf oul Azhâr" de l'Imâm As-Souyoûti et le [Nazm oul Moutanâthir min al Hadithil Moutawâtir] de Mouhammad Al Kattâni.

 Ahad - isolé

Ce dit d'un Hadîth qui est relaté par un nombre important de personnes mais dont le nombre n'atteint pas celui du moutawatir.

Il est encore divisé en :

  • Mach'Hour - célèbre (ou réputé)

Le Hadîth a été rapporté à chaque niveau de transmission par au moins trois rapporteurs. Certains savants utilisent l'appellation de [Hadith Moustafîdh] pour se référer à ce genre de Tradition.

  • Aziz - rare, fort

A n'importe quelle étape de la chaîne, deux rapporteurs au moins relatent le Hadîth.

  • Gharib - étrange

A un certain moment de la chaîne, seulement un rapporteur relate le Hadîth.


Selon la nature du texte et de la chaîne


 Mounkar - dénoncé

Ce dit d'un Hadîth qui est rapporté par un narrateur faillible, et dont le récit va à l'encontre d'un Hadîth authentique.


 Moudraj - interpolé

Un ajout au texte du Hadîth par un rapporteur.


Selon le sérieux et la mémoire des rapporteurs


 Sahih - Sûr, solide


Ach-chafi'i (رحمه الله) indique les obligations pour un tel Hadîth, qui n'est pas moutawatir, afin qu'il soit acceptable :

"Chaque rapporteur doit être digne de confiance dans sa religion; il devra être connu pour être véridique dans son récit, de comprendre ce qu'il rapporte, savoir comment une expression différente peut modifier la signification du Hadîth, et de rapporter les mots du Hadîth mot pour mot, et pas seulement au niveau de sa signification".

Il est à noter que l'on distingue deux types de "Hadith Sahîh" : Le "Hadith Sahîh li dhâtihi" (Hadith valide en lui-même), qui correspond à la définition donnée ci-dessus, et le "Hadith Sahîh li Ghayrihi" (Hadith valide par autre que lui), qui désigne la Tradition dont l'une des personnes présentes dans la chaîne de transmission présente une défaillance minime sur un point précis, mais le Hadith en question est rapporté par d'autres voies, avec d'autres chaînes de transmission de force égale ou supérieure.

 Hasan-Sahih

Pour information, il dit que les savants ont divergé sur l'explication de cette terminologie bien spécifique à At-Tirmidhi, et que le plus juste est que "hassan sahih" signifie que pour un hadith donné, le rapporteur pouvait être considéré comme transmetteur du sahih chez certains muhaddithin alors qu'ils n'était considéré que transmetteur du hassan chez certains autres, d'où l'adoption par l'imam Tirmidhi d'une classification intermédiaire des hadith rapportés par de telles personnes en "hassan sahih".

 Hasan - bon

C'est celui qui ne présente pas de marginalité ou de défaut et qui a été rapporté par une chaîne de transmetteurs continue dont l'un des membres présente une défaillance minime par rapport aux conditions nécessaires pour le "Sahîh", et ce manque n'est pas compensé non plus par une autre chaîne de transmission.
 
Il est évident que ce genre de Hadith a une fiabilité et une force probante moindre par rapport au "Sahîh". Il n'en reste pas moins cependant qu'il est considéré comme source d'argumentation valide.

 Da'if - faible

Ce dit d'un Hadîth qui n'atteint pas le statut de hasan.

Habituellement, la faiblesse est : une discontinuité dans la chaîne, dans ce cas le Hadîth pourrait être - selon la nature de la discontinuité -
mounqati' (cassé), mou'allaq (arrêter), mou'dal (perplexe), ou moursal (altéré), un des rapporteurs ayant un caractère suspect, par exemple en raison de ses mensonges, erreurs excessives, opposition au récit des sources plus fiables, participation dans l'innovation, ou ambiguïté entourant sa personne.

Cependant, quand un [Hadith Dhâ'if] est rapporté par différentes voies, et que sa faiblesse n'est pas dû à la perversité et au mensonge d'un de ses transmetteurs, dans ce cas, il acquiert une certaine fiabilité et devient valide dans l'argumentation.

On l'appelle alors Hadith bon par autre que lui [Hasan li ghayrihi].

 Mawdou' - fabriqué ou forgé

Ce dit d'un Hadîth dont le texte va à l'encontre des normes établies pour les paroles du Prophète, ou la chaîne comprend un menteur.

Un Hadîth fabriqué peut également être identifié par une anomalie présente à une époque particulière (rébellion...)

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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 22:50

4065546.jpg Il n’est en aucune manière permis de mettre en pratique le hadith faible que ce soit dans les mérites des actions ou dans tout autre chose.


Cheikh al Albani qu’Allah lui fasse miséricorde dît dans son livre « da3if aljaami3 assaghir » tome 1 page 45 :

 

« Je dis : alhafidh ibnou Rajab alhanbali a dit dans « charh Attirmidhi » (112 /2) : 

« Ce qui apparaît de ce qu’a cité l’imam Mouslim dans l’introduction de son livre (c’est-à-dire son authentique) nécessite que l’on ne rapporte les ahadiths dans attarhib wa attarghib (littéralement : le fait de faire espérer et de faire peur) que de celui dont on rapporte les jugements »

 

Je dis (cheikh AlAlbani) : c’est mon avis (littéralement : c’est ce avec quoi j’adore Allah) et ce à ce quoi j’appelle les gens car on ne peut jamais mettre en pratique un hadith faible ni dans les mérites et les choses préférables, ni dans autre chose car le hadith faible n’est qu’une faible conjecture et je ne connais aucune divergence sur cela entre les savants; comment peut –on dire alors : on peut le mettre en pratique alors qu’Allah l’a réprouvé dans plus d’un verset de Son Livre :

 

« Alors que la conjecture ne sert à rien contre la vérité » Sourate l’étoile verset 28

 

« Ils ne suivent que la conjecture et ne font que fabriquer des mensonges » Sourate les bestiaux versets 116

 

Et le messager d’Allah a dit :
 

« Prenez garde à la conjecture car la conjecture est le plus mensonger des hadith »
Rapporté par Albokhari et Mouslim

Et saches que ceux qui ne sont pas d’accord avec cet avis que j’ai choisi n’ont pas de preuve ni du Coran ni de la Sunnah »

 

Cheikh AlAlbani a détaillé ce sujet dans l’introduction de son livre « sahih attarghib wa attarhib »

Source : arrawdou addaani fi alfawaaidi alhadithia lil3alaamati alalbani pages 178-179

copié de salafs.be

Cheikh Mouhammad Nacer-dine Al-Albany

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29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 16:49
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